Honduras : impasse de la solution américaine

Publié le par Manou1225

 

L’accord qui a été signé le 30 octobre (voir IO de la semaine dernière) est en train de faire long feu. En effet, ce qui avait été présenté comme la restauration de Zelaya n’est même pas respecté. Le sous-secrétaire d’Etat américain, Thomas Shannon, “père” de l’accord, a déclaré ce lundi que c’était au Congrès hondurien de décider sur cette question et que la restauration de Zelaya n’était pas une condition à la tenue des élections du 29 novembre.

 

Zelaya a déclaré que, dans la situation actuelle, les élections prévues se dérouleraient dans le cadre d’une dictature militaire.

 

Le Front national de résistance contre le coup d’Etat, dans sa réunion du jeudi 5 novembre, a adopté le communiqué suivant :

 

« Communiqué n°33 – Tegucigalpa, 5 novembre 2009 – Le Front national de résistance contre le coup d’Etat informe la population hondurienne et la communauté internationale :

 

Considérant que :

 

1.- Pendant 131 jours consécutifs de lutte, nous avons fait pression pour une issue pacifique à la crise politique que vit notre pays comme résultat du coup d’Etat perpétré par l’oligarchie hondurienne.

  • Dans cette période, nous avons accompagné les initiatives impulsées par plusieurs secteurs nationaux et internationaux

 

Nous maintenons trois exigences fondamentales :

 

  • Le retour à l’ordre institutionnel avec la restauration du président légitime Manuel Zelaya Rosales.

  • Le respect du droit souverain d’instaurer une Assemblée nationale constituante pour refonder la patrie

  • Le châtiment pour les violeurs des droits de l’homme

 

2.- Le dit “Accord Tegucigalpa-San José” contient comme élément prioritaire le retour à l’ordre constitutionnel et qu’il souligne littéralement « revenir au pouvoir exécutif tel qu’il existait avant le 28 juin jusqu’au terme de la période gouvernementale, le 27 janvier 2010 ».

 

3.- Le Congrès national, co-responsable de la rupture de l’ordre institutionnel le 28 juin, est en train d’utiliser des manœuvres dilatoires pour empêcher la convocation de l’assemblée plénière qui doit abroger le décret qui a mis en place le régime de facto (putschiste – ndt).

 

4.- L’OEA et le gouvernement des Etats-Unis, que nous considérons complices du coup d’Etat militaire, ne montrent aucun intérêt pour le départ définitif des putschistes du pouvoir.

 

Pour autant, nous décidons :

 

1.- Si aujourd’hui, jeudi 5 novembre, au plus tard à minuit, le président José Manuel Zelaya Rosales n’est pas restauré dans son poste de président, le Front national de résistance contre le coup d’Etat ne reconnaîtra pas le processus électoral et son résultat.

 

2.- Nous alertons toutes les organisations de la résistance au niveau national pour que, dans le cas où le président Zelaya ne serait pas restauré dans les délais établis, elles soient prêtes à développer les actions nécessaires pour s’opposer à la farce électorale.

 

3.- Nous en appelons à la communauté internationale pour maintenir sa position qui considère illégitime le régime de facto et les élections du 29 novembre. »

 

Honduras : impasse de la solution américaine

Publié dans Droits de l'Homme

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